Maléfices on the sea - Turpitudes dans les Bermudes

05 septembre 1881

Une bien étrange expédition !
Le mystère des Bermudes bientôt résolu ?

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C'est une histoire incroyable, qui rappelle la fameuse affaire de la Mary Celeste, survenue il y a neuf ans. Souvenez-vous : nous sommes en décembre 1872 et le Dei Gratia, goélette britannique frayant à l'est des Açores, croise la route d'un brick américain à la dérive ; la Mary Celeste, vierge de toute avarie, de toute trace de lutte, de vol ou de panique, et... de tout équipage ! Un mystère insoluble, qui n'a pu être résolu à Gibraltar, où le Dei Gratia a pu ramener le navire fantôme à l'aide d'une partie de son équipage transférée à bord. Sur place on découvre d'énigmatiques rainures le long de la coque, ainsi que des taches brunes retrouvées sur le pont et sur la lame d'un sabre, découvert dans la chambre du capitaine Briggs. Une enquête de la Royal Navy n'aboutit cependant à aucune conclusion, si ce n'est que les mystérieuses taches brunes ne semblent pas être du sang.

Aujourd'hui c'est le commandant Baker, capitaine de l'Ellen Austin, qui, à peine débarqué à Boston, nous raconte une étrange histoire : son navire aurait croisé, à mi-chemin des Bahamas et des Bermudes, la route d'un vaisseau abandonné, de nom inconnu mais portant apparemment le drapeau du Honduras. Comme dans l'affaire de la Mary Celeste, le navire est comme neuf, la cale pleine, mais les cabines... vides. Suivant la procédure dans pareille situation, le commandant Baker détache une partie de son équipage à bord du navire, et les deux vaisseaux font route vers Boston... avant d'être brutalement séparés par une tempête. Si l'Ellen Austin s'en tire sans dommage, il lui faudra trois jours de recherche dans la zone pour apercevoir, de nouveau, la voile gonflée du mystérieux navire. Après l'avoir rattrapé, le commandant et quelques hommes montent à bord, à la recherche de leurs camarades. En vain. Ni la nourriture, ni la literie, ni - plus bizarre encore - les réserves d'huile des lanternes ne semblent avoir été touchés. Comme si personne n'était jamais monté à bord.

Malgré l'inquiétude de ses hommes, le commandant Baker, résolu à lever le mystère, décide coûte que coûte de ramener le vaisseau à bon port, et détache un nouvel équipage de prise à bord. Les ordres sont stricts : rester à porter de voix de l'Ellen Austin, sonner la cloche de bord toutes les demi-heures, rester armés et à vue les uns des autres, tirer une chaloupe pleine de provisions et abandonner le navire au moindre signe insolite. Et ainsi les deux navires reprennent leur route sans encombre, jusqu'au matin du deuxième jour.

Une brume légère se lève ce matin-là. Les deux vaisseaux sont presque côte à côte. Le navire inconnu perd cependant du terrain, et en quelques minutes disparaît dans une nappe de brouillard. Il faut à peine quinze minutes à l'Ellen Austin pour gagner l'endroit où le schooner a été aperçu pour la dernière fois. Mais on y trouve que la mer, et une pluie fine qui commence à tomber. Tout autour, le silence. Cris, appels, cloche, corne de brume, rien n'y fait : le vaisseau fantôme a de nouveau disparu, cette fois pour de bon. Avec lui, un tiers de l'équipage de l'Ellen Austin manque à l'appel.

L'histoire aurait pu en rester là. Mais voici qu'une fois à Boston et son histoire connue de tous, une étrange proposition est faite au commandant Baker : lancer une mission de secours, dans la désormais tristement célèbre mer des Sargasses, à la recherche du navire disparu. Cette proposition fantastique émane de la Société Théosophique de Boston, rassemblement de médiums et d'occultistes en tout genre, convaincus d'avoir des pistes sérieuses sur ce qui se passe dans cette région du monde. Mieux : la fondatrice de la Société Théosophique, l'extravagante et surprenante miss Helena Blavatsky elle-même, sera de la partie ! Et comme si cela ne suffisait pas, le navire que la Société a loué pour l'occasion est loin de frayer pour la première fois dans ces eaux dangereuses : il s'agit ni plus ni moins de la Mary Celeste !

Le croyez-vous, chers lecteurs ? Par un hasard fantastique, la Mary Celeste, débarquée à Gibraltar voici neuf ans et orpheline de son équipage, a passé de main en main avant de finir comme propriété d'une société d'hommes d'affaires de Boston ! Actuellement amarrée dans le port, sa réputation de navire maudit ne semble pas effrayer nos médiums, pour qui "il s'agit au contraire d'une chance unique de réveiller les énergies psychiques de ce navire, et d'explorer la ligne d'horizon où passé et présent se rejoignent", nous confie miss Blavatsky.

Et l'équipage ? Outre les médiums accompagnant miss Blavatsky, et le commandant Baker qui a accepté d'en assurer la direction, cette expédition reçoit le soutien inédit de la Royal Navy. Cela peut se comprendre : voici un an à peine, disparaissait dans ces eaux funestes le HMS Atalanta, gigantesque navire-école fort de 290 officiers et cadets de la Marine, qui quitta les Bermudes en janvier 1880, pour ne plus jamais reparaître. La Marine Britannique, qui n'a qu'une parole, promettait alors de faire toute la lumière sur cette affaire. Ce sont donc des hommes de la Royal Navy, personnel de navigation et médical, qui conduiront l'expédition. Ajoutez à cela quelques hommes de la société d'affaires qui loue le vaisseau, un ou deux représentants de la Society for Psychical Research, quelques scientifiques, et vous avez les ingrédients d'une extraordinaire expédition, qui viendra peut-être à bout du mystère de la mer des Sargasses. N'y manquait qu'une seule chose : votre humble serviteur, qui bien sûr embarquera à bord, et ne manquera pas de vous faire un compte-rendu exhaustif dans les colonnes de notre journal, dès notre retour !
Il ne vous reste qu'à nous souhaiter bonne chance !

Raymond Brad, pour le Boston Globe

~õ0õ~

Hardis moussaillons, levons l'ancre, et affrontons le mystère des mystères ! Pour vos personnages, sont particulièrement bienvenus sur cette partie :

- des membres de la Royal Navy, aux grades divers
- des membres de la Société Théosophique, étudiant les savoirs anciens pour faire ressurgir les pouvoirs surnaturels de l'homme
- des membres de la Society for Psychical Research, étudiant les phénomènes paranormaux d'un point de vue rationnel et scientifique. Ennemis naturels des théosophes, sur lesquels on dit qu'ils enquêtent.
- des scientifiques intéressés par les étranges disparitions en mer des Sargasses (océanographes, météorologues, biologistes spécialistes des fonds marins, etc.)
- des hommes d'affaire de la Pauwels Compagny, le consortium de Boston propriétaire de la Mary Celeste (mais que font-ils là ?)
- des passagers clandestins ? D'autres idées qui vous seraient venues à l'esprit ? N'hésitez pas, faites-vous plaisir ! \o/

Joueurs :

- Tatayoyo
- Gown
- Caelo
- Dysto

Attention : partie réputée "longue" ou "du Baron". Prévoir caféine, thé, et grasse mat' le lendemain :->

C'est que la traversée pourrait être plus longue que prévue.

Dispo !!!

Dès que tout le monde a un perso en tête, on se met d'accord sur le "où" et le "quand" Wink

Edit : Raymond Brad est un personnage jouable ! Very Happy

Pour le où je pense que Gown ou moi-même pourrons héberger sans problème. Wink

INCOMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING

S'il te manque des joueurs je suis dispo Smile

J'attends encore une confirmation, mais a priori j'ai tout le monde Smile

ceci dit, si Maléfices t'intéresse, je peux te recontacter dès que je lance un prochain scénar' ? Wink

Ca marche

dispo bien sur ^^

Effectivement, comme l'a souligné Tata, on pourra héberger chez l'un ou chez l'autre, à la préférence du Baron Wink

Moi les deux me vont :p Disons chez Gown, pour peu que j'y garde mon fauteuil de MJ Very Happy

D'ailleurs il me manque encore les BG de Gown et Dysto, pour lancer les opérations !

Et sinon on commence quand ? Very Happy

Je propose deux dates possibles : le vendredi 07 avril soirée + nuit, ou alors le samedi 08 avril (aprem) + soirée + nuit Very Happy

Dîtes-moi où va votre préférence ^^ (Moi perso je suis chaud pour le samedi, pour deux fois plus de plaisir :->)
Je ne peux pas vous proposer plus tôt, par contre après ce sera la pause pédagogique et je serai full dispo, si jamais ces dates ne conviennent pas Wink

Chaud pour le 8 Avril à priori Wink

Bien, partons donc pour une nuit blanche le vendredi 07 avril Wink

plutôt le 7 pour moi
le 8 je part en vacances pendant 1 semaine

Par un clair matin d'hiver, la Mary Celeste accosta aux Açores, malgré ses réparations de fortunes. A son bord, deux marins blessés par de graves brûlures et... sept disparus. L'histoire funeste se répète. Pour les autres, chacun reprit sa vie :

- Le Dr. Sharp resta en contact avec la Société Théosophique, et finit par devenir président de sa branche britannique. Il publia, quelques années après son aventure, un livre intitulé The Lost Continent, qui fut un véritable succès de librairie.

- Le lieutenant Johnson fut convoqué par un tribunal militaire pour "dissimulation d'informations, entrave à enquête, complicité de fuite criminelle". Il sembla néanmoins avoir une bonne défense, et s'en tira avec une affectation disciplinaire.

- En 1885, la Mary Celeste, devenu peu rentable, acheva sa carrière en s'échouant sur des récifs. Une enquête prouva que le navire avait volontairement été "naufragé" par la Pauwels Corp et son jeune directeur adjoint, afin d'en toucher l'assurance.

- Personne ne revit jamais Sam Carter. Il est officiellement toujours recherché et l'enquête suit son cours. Celle-ci a néanmoins été classé "secret défense" par la Royal Navy, qui a refusé de commenter cette décision.

- Arthur, le jeune maître-chirurgien de bord, ouvrit quelques mois plus tard son propre cabinet de médecine. Faute de patients, il en profita pour rédiger des récits de fiction. Le premier à être publié raconte une version romancée de l'aventure de la Mary Celeste de 1872, et assura une popularité qui traversa les siècles à cette étrange affaire... Et à la région du monde où elle s'est produite. Arthur devint un grand écrivain, et démocratisa la méthode déductive par l'un de ses personnages : le célèbre Sherlock Holmes.

- La population de sargassus a décliné tout au long du vingtième siècle, en bonne partie à cause de la pollution de l'ère post-industrielle. A l'endroit de sa prolifération, se trouve désormais un gigantesque vortex de plastique dénommé "le septième continent", découvert en 2010. Sa superficie est encore mal connue. Les récits anciens à propos d'une "jungle flottante" sont considérés comme légendaires.

Merci à tous pour la partie ! J'espère que vous en garderez un bon souvenir ;->

Au fait... Avez-vous résolu l'énigme du "GU" ? De mon côté, je formule l'hypothèse suivante : en anglais golf se dit Gulf, comme dans le Gulf Stream, qui forme le véritable bord de la mer des Sargasses. Par ailleurs les fameux radeaux flottants observés par Christophe Colomb sont appelés par lui des Gulfweed, alors qui sait... Merci à vous de vous être prêté à cette expérience courageuse de "communication" avec miss Blavatsky en tout cas Wink

Je pense qu'il n'y a qu'une seule conclusion logique pour cette étonnante partie :

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